Traduction
extraite de :
http://elduende.musicblog.fr/
La lune se coiffe,
dans les miroirs de la rivière,
et un taureau la regarde,
caché dans les roseaux.
Quand la joyeuse matinée arrive,
et la lune s'échappe de la rivière,
le petit taureau entre dans l'eau,
chargeant sur elle en voyant qu'elle est partie.
Ce taureau amoureux de la lune,
qui abandonne le troupeau la nuit,
est peint de coquelicots et d’olives
et le berger l'a nommé 'campanero'.
Les romarins des
monts lui embrassent le front,
les étoiles des cieux le baignent d'argent,
et le petit taureau qui est sauvage de race courageuse,
éventails de couleurs paraissent ses pattes.
La lune vient ce
soir,
avec une robe de chambre qui traîne,
et le taureau l'attend,
entre le roseau et l'ombre.
Et dans l'eau claire
de la rivière,
où dort la lune,
le petit taureau jaloux, perdu,
la surveille comme une sentinelle.