"Memoria Andando", présente à Argeles, a signé l'appel ci-dessous :
Mémoire et justice : pour la condamnation du régime franquiste et la réhabilitation de toutes ses victimes.
Le Parlement espagnol vient de refuser l'annulation de la sentence de condamnation à mort du Président de la Généralitat Lluis Companys ainsi que les sentences prononcées par les tribunaux répressifs franquistes contre tous ceux qui luttèrent pour des libertés aujourd'hui constitutionnelles. Le Parlement considère qu'il a déjà procédé à la réhabilitation de Lluis Companys par la Loi de Mémoire Historique qui déclare illégitimes les condamnations édictées par le régime franquiste pour raisons idéologiques ou politiques. Nous nous trouvons donc devant une situation qui hypothèque gravement le fonctionnement de l'État de droit et l'honneur de la Démocratie instaurée par la Constitution de 1978. Car cela signifie que non seulement on ne pourra pas juger les crimes contre l'humanité du régime franquiste qui était en rupture avec l'esprit et la lettre du droit international, mais que nous devrons tous supporter la honte de la continuité des sentences franquistes toujours en vigueur. Au-delà de toute situation conjoncturelle, nous croyons qu'il est important de combler le déficit de mémoire existant dans la société espagnole et que, pour cela, il faut continuer à lutter contre le silence et l'oubli, mais aussi pour la réparation morale, politique et juridique des victimes de la répression franquiste. Nous sommes devant une injustice historique qui nous est insupportable : la continuité en vigueur des sentences prononcées par les tribunaux de la dictature franquiste dans la jurisprudence espagnole, alors que 70 ans ont passé depuis la fin de la guerre civile et que l'Espagne démocratique a plus de 30 ans d'existence. Le franquisme est une barbarie : seul régime d'idéologie fasciste qui a réussi à survivre aux dictatures totalitaires d'Hitler et de Mussolini et qui perdure de façon macabre dans l'Espagne du XXI siècle par ce déni de justice. Cette barbarie est personnifiée par ces milliers de victimes qui ont toutes combattu pour la liberté au moment des ténèbres et qui attendent encore que leur mémoire soit entièrement réhabilitée par les Institutions de l'État espagnol. Il en est ainsi parce que la Loi de Mémoire Historique, approuvée par le Parlement espagnol, n'a pas osé annuler; avec toutes les conséquences qui prévalent en droit, les sentences prononcées par les tribunaux de cette dictature sanguinaire : décisions judiciaires injustes, arbitraires et criminelles qui servirent à emprisonner, torturer et assassiner impunément et légalement les héroïques opposants au régime de Franco. Les associations de l'exil républicain exigent du gouvernement espagnol et des institutions européennes l'élimination complète de cette injustice que sont les sentences de la dictature mais aussi la réparation morale, juridique et matérielle des « disparus » du franquisme qui restent encore éparpillés aux bords des routes et dans des fosses clandestines. Tous ces hommes et femmes, de toute condition, eurent la dignité et le courage d'être parmi les premiers Européens et Européennes à combattre le fascisme pour rendre possible un monde meilleur. ====================================================================== Memoria y justicia : por la condenación del régimen franquista y la rehabilitación de todas sus víctimas El Parlamento español acaba de rechazar la petición de anulación de la sentencia condenando a muerte al Presidente de la Généralitat Lluis Companys, así como las sentencias pronunciadas por los tribunales represivos franquistas contra todos los que lucharon por las libertades que hoy son constitucionales. El Parlamento ha considerado que la Ley de Memoria Histórica, que declara ilegítimas las condenas dictadas por el régimen franquista por razones ideológicas o políticas, ya había procedido a la rehabilitación de Lluis Companys. Nos encontramos pues ante una situación que hipoteca gravemente el funcionamiento del estado de derecho y el honor de la Democracia instaurada por la Constitución de 1978. No sólo porque esto significa que no se podrán juzgar los crímenes contra la humanidad del franquismo, en ruptura con el espíritu y la letra del derecho internacional, sino porque hace recaer además sobre todos nosotros la vergüenza de la continuidad de las sentencias franquistas aún en vigor. Más allá de toda situación coyuntural, nosotros creemos importante llenar el déficit de memoria existente en la sociedad española y que, para ello, debemos continuar la lucha contra el silencio y el olvido, así como para obtener la reparación moral, política y jurídica de las víctimas de la represión franquista. Estamos ante una injusticia histórica insoportable: la continuidad en vigor, en la jurisprudencia española actual, de las sentencias pronunciadas por los tribunales de la dictadura franquista. Y esto a pesar de que han pasado 70 años desde el fin de la guerra civil y que la España democrática tiene más de 30 años de existencia. El franquismo es una barbarie : único régimen de ideología fascista que ha logrado sobrevivir a las dictaduras totalitarias de Hitler y de Mussolini y que aún perdura de manera macabra en la España del siglo XXI por esta denegación de justicia. Esta barbarie está personificada por esos miles de víctimas que combatieron todas por la libertad en el momento de las tinieblas y que esperan todavía que su memoria sea enteramente rehabilitada por las Instituciones del Estado español. Tal es el caso de la Ley de Memoria Histórica, aprobada por el Parlamento español, que no ha osado anular, con todas las consecuencias que prevalecen en derecho, las sentencias pronunciadas por los tribunales de esta dictadura sanguinaria-decisiones judiciales injustas, arbitrarias y criminales, que sirvieron para encarcelar, torturar y asesinar impunemente y legalmente a los heroicos opositores al régimen de Franco. Las asociaciones del exilio republicano exigen del gobierno español y de las instituciones europeas la eliminación completa de esta injusticia que son las sentencias de de la Dictadura ; pero también exigen la reparación moral, jurídica y material de los "desaparecidos" del franquismo que aún están enterrados en los bordes de carreteras y en fosas clandestinas. Todos esos hombres y mujeres, de toda condición tuvieron la dignidad y el valor de estar entre los primeros Europeos y Europeas a combatir el fascismo para hacer posible un mundo mejor. ====================================================================== | 
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